• Jack et Martha

                Jack ! Ce brave Jack ! Ce bon Jack qui collectionne les bouteilles de Jack Daniel’s comme des timbres et qui ne jure que par Joe Jackson ! Qui est-il vraiment, hein ? C’est tout bête, en fait. Je me suis très librement inspiré de Bob, le porte-flingue du Joker dans le Batman de Tim Burton, sorti en 1989. Sans rire, ce personnage a été très populaire lors de la sortie du film ! Il a même eu droit à sa propre figurine d’action ! C’est le type de second rôle qui a connu un engouement pour une raison inconnue, à l’instar de Boba Fett dans Star Wars. Boba Fett n’avait que 4 répliques (même pas 20 mots) dans l’ensemble de l’Empire Contre-Attaque et du Retour du Jedi, et sans savoir pourquoi, il est devenu hyper populaire ! Ça doit être à cause du “bob” dans son nom, c’est pour ça. Bob ne fait presque rien dans Batman. Il s’enfuit même devant la chauve-souris, c’est dire ! Et sa façon de sortir du film est tellement… inattendue et WTF ! Vraiment, c’est incompréhensible, et, pourtant, il a eu sa propre figurine. Peut-être que le Joker de The Dark Knight n’est autre que Bob ressuscité… Il a les mêmes cheveux. Bref, c’était l’intro !

     

                Jack est apparu pour la première fois dans ce qui est chronologiquement la dernière nouvelle fantastique d’Antonio Vendini, avant Unholy War. Je voulais à tout prix qu’Antonio ait un bras droit, et je n’arrivais pas à imaginer autre chose que Jack, en fait. Si Vendini devait avoir un sbire irrévocablement loyal, ça ne pouvait qu’être Jack.  Ce dernier servait surtout d’homme à tout faire, qui nettoyait les dégâts causés par son exubérant patron. Et, c’est vraiment triste à dire, mais Jack mourait à la fin de la nouvelle. Il était un simple engrenage dans le plan de Vendini qui visait à détruire Boris, et ne devait par conséquent pas vivre au-delà de son utilité. Toutefois, j’aimais le personnage ! Je ne sais pas pourquoi, il rendait Antonio plus réaliste, sans doute, et je m’étais attaché à lui. Alors, la question suivante, c’est : pourquoi ? Si je m’étais attaché à lui, pourquoi n’est-il pas apparu dans The Ice Killer, censé être le reboot réaliste de Vendinuche ? Tout simplement parce qu’il était de trop. Dorian Veidt remplissait déjà le rôle du second en chef, le gang était mine de rien très grand, je ne pouvais pas rajouter un personnage supplémentaire sans déséquilibrer les dialogues. Jack fut par conséquent mis de côté, et ne reparut que sur le forum de Devil Trinity. Si de nombreux personnages ont beaucoup évolué au fil du temps, ce ne fut pas son cas. Jack, d’un bout à l’autre, resta le même balourd un peu neuneu, toujours fidèle, jamais rebelle. Et je dois avouer que ce n’est pas plus mal, en fait. Un jour, on m’a dit qu’il ne servait à rien, et ça m’a un peu vexé. Jack, c’est l’anti-Antonio par excellence. Là où Vendini est beau, élégant, intelligent, bref, là où il présente toutes les qualités du héros, Jack est l’anti-héros par excellence. Et je trouve que cela ne rend Antonio que plus crédible dans son rôle de protagoniste principal.

     

                Martha, de son côté, est à l’heure actuelle le membre du gang de Vendini le plus récent que j’ai créé. Je ne sais même pas d’où elle vient, en fait. Elle n’était pas du tout prévue dans le Vendini Show. Elle s’est en quelque sorte imposée en dépit des évènements. Au départ, je voulais juste créer un gag récurrent qui aurait mis en scène Antonio dans un lieu intégralement nettoyé par la femme de ménage. Elle ne devait même pas apparaître physiquement, agir juste comme une sorte d’Arlésienne. C’est au fil de la rédaction de la première nouvelle que Martha s’est insérée dans le récit. Elle m’a servi de joker quand j’étais bloqué lors de l’enlèvement de Beatrix Stiler, et, depuis, elle est restée. Martha sert par conséquent de contrepoids à Vendini, mais un contrepoids différent de Jack. Effectivement, Martha l’empêche de se comporter comme un Gary Stu (en gros, le personnage hyper fort hyper beau hyper cliché), en lui fracassant régulièrement son balai sur le crâne. Cela montre que pas tout le monde craint Antonio, qu’il y a toujours quelqu’un pour le calmer et pour le décrédibiliser (en témoignent les réactions de Grey). Après, j’ai eu de nombreuses questions (je ne mens pas, hein, elles sont vraiment nombreuses) sur la fascination de la femme de ménage pour les singes et sur son vrai travail. C’est vrai, Martha est une femme de ménage, mais elle ne travaille presque jamais. Donc la réponse est oui, elle est effectivement agente de maintenance (comme il faut le dire) mais elle s’adapte aux horaires et à l’humeur fluctuants du boss. Ensuite, en ce qui concerne le délire sur les singes… euuuuuuh… Jeeeeee n’ai pas de réponse convaincante à vous apporter. Je sais pas, je l’ai écrit naturellement, sans me poser de questions. Peut-être qu’un jour, je révélerai que Martha a été attaquée par un chimpanzé dans sa prime jeunesse et que cela l’a marquée à tout jamais !

     

    Voilà les thèmes que j'utilise respectivement pour Jack et pour Martha :

    Look Sharp! — Joe Jackson — Look Sharp!

     Weekend in the Dust — David Byrne & St. Vincent — Love This Giant

     

     

    RETOUR AU SOMMAIRE

     


    1 commentaire
  • The Vendini Show

     

                On en est ainsi arrivé au Vendini Show. Pour créer le background de la BD, j’optai au début pour la rédaction de fiches de personnages, décrivant rapidement leur vie, leur physique, leur caractère et certaines de leurs particularités. C’était idéal, car je pouvais les solliciter à souhait dès que j’en sentais le besoin ou qu’un doute planait dans mon esprit. Et cela me permettait, en outre, de continuer tranquillement les différents reboots et remakes des Protecteurs de Tamriel/Safirel.

     

                Il est toutefois arrivé un événement que je n’avais pas prévu : je me suis lassé des Protecteurs. À force de ne faire que cela (et quand je dis que cela, c’était vraiment que cela en dehors des cours), j’en ai eu assez. Vraiment assez, je voulais changer. Je me suis naturellement réorienté sur Vendini, car en fait, c’est la seule chose que je sois capable d’écrire à part les Protecteurs. Je désirais simplement couper un peu avec le fantastique. Reprenant les fiches de personnages, j’ai écrit Les photos du mystère d’une traite, sans me soucier de quoi que ce soit. Ce n’est qu’ensuite que l’idée de monter le Vendini Show m’est venue.

     

                J’ai rapidement créé le concept dans ma tête : six séries de six nouvelles, que j’appelai respectivement saisons et épisodes, pour conserver l’idée d’un feuilleton. Ayant pris pour habitude de planifier mes scénarios à l’avance, je décidai cette fois-ci de procéder différemment. Certes, mes scénarios sont planifiés, à savoir qu’ils ont un début et que je sais où je dois aller, mais tout ce qui se passe au milieu est de l’entière improvisation. Si je faisais assez confiance au personnage pour respecter ce que je lui dis de faire, il y a longtemps que je l’aurais inventé, ce satané Vendini Show ! C’est par conséquent pour ceci que j’arrive à assez bien emboîter les épisodes les uns après les autres. Il y a certains trous dans le scénario qui sont comblés dans le récit suivant, d’autres qui le seront bien plus tard, dans la saison d’après, par exemple.

     

                Et voilà ! C’est actuellement l’étape finale de la création de Vendini, et j’espère vraiment que c’est la dernière. Vous avez par conséquent devant vous l’ultime édition d’Antonio Vendini, 34 ans (en novembre 2012), criminel ambitieux. Le Vendini Show relate les aventures d’Antonio de 2008 à 2012, c’est-à-dire à partir de sa défection de la Famille Rose jusqu’à son affrontement avec Adelheit Ventell. En chemin, il sera confronté à un syndicat du crime russe, un tueur en série, un super-héros et une organisation secrète. Et n’oublions pas Boris ni Grey, qui joueront un rôle essentiel dans ces péripéties ! Car, après tout, comment Antonio Vendini peut-il se définir si ce n’est en se mettant en opposition aux vrais héros ?

    Et en prime, le thème de Vendini !

    Al Capone — Ennio Morricone — The Untouchable (Original Motion Picture)


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires