• La Face V : extrait n°1

    Deuxième article sur la suite de Antonio Vendini, Criminel Ambitieux ! Voici un extrait qui met en scène Antonio, Martha et Nevena face à une très curieuse légiste.

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    Salut les vendinautes ! Voici le premier extrait officiel de Antonio Vendini, Criminel Ambitieux 2 : LA FACE V ! Je n'ai encore rien relu, donc il est tout à fait possible que vous déceliez des fautes d'inattention, des phrases trop longues, des imparfaits à la place des participes présents et inversement. Si tel est le cas, faites-le-moi savoir dans les commentaires, et je corrigerai par la suite.

     

    Jus de pomme, muffins et cadavres

    La chambre mortuaire ne différait en rien de l’image dont s’en était fait Antonio. Lui qui s’attendait à une grand pièce blanche et froide éclairée par un néon livide et tapissée de portes carrées en métal du sol au plafond, il était aux anges. Pour combler son bonheur, il y avait même une table à roulettes sur lesquelles on pouvait déposer les cadavres afin de les étudier où l’on voulait. Manque de chance, la table était réquisitionnée pour servir de plateau buffet : de multiples gobelets en plastique, serviettes en papier et muffins au chocolat traînaient dessus.

    Une fois que les trois comparses furent entrés, le Docteur Nguyen revint derrière eux, s’empara d’une serpillière humide et entreprit de savonner furieusement le carrelage, à la suite de quoi elle jeta la serpillière dans un seau et enfonça les mains dans les poches, un sourire radieux aux lèvres.

    — Alors ? En quoi puis-je vous être utile ?

    Un silence fut sa seule réponse.

    — Enfin, bégaya Nevena, décontenancée, Dr Nguyen… nous… nous sommes là pour voir les cadavres d’hier soir. Vous… vous vous souvenez ? Nous en avons parlé il n’y a même pas une heure.

    — Ah oui, les cadavres ! Où avais-je la tête ? Je suis désolée, ça m’arrive de temps en temps ! Faites place, faites place !

    Yuri Nguyen se dirigea vers les portes de métal, en ouvrit une au hasard et tira la planche du caisson réfrigéré.

    — Voilà !

    Antonio, Martha et Nevena froncèrent les sourcils.

    — Docteur ?

    — Oui ?

    — Ceci… n’est pas un cadavre. C’est du jus de pomme.

    — Oh !

    En effet, en lieu et place d’un corps nu seulement recouvert d’un linceul trônait un grand bac à glaçons dans lequel étaient plongées des bouteilles de jus de pomme. Le docteur Nguyen en attrapa une, rangea le bac dans le caisson et scella la porte de métal. Ensuite, elle ouvrit la bouteille, et en versa le contenu dans un gobelet.

    — Quelqu’un en veut ?

    — Moi, je veux bien, dit Martha.

    Antonio lui jeta un regard noir.

    — Quoi ? C’est déjà assez bizarre comme ça, alors un peu plus ou un peu moins, hein !

    — Tenez.

    — Merci, Docteur.

    — Aaaah, ne buvez pas !

    — Quoi ? Pourquoi ?

    Yuri lui donna un mouchoir en papier.

    — Pensez à essuyer le rebord du gobelet, s’il vous plait. Bon, on s’y met, à ces macchabées ou pas ?

    Le médecin légiste ouvrit un autre caisson au hasard. Antonio espérait de tout cœur que celui-ci allait contenir un mort, autrement le bon docteur devrait hélas faire don de sa personne pour occuper la place vide. Et heureusement, en lieu et place d’un bac à glaçons trônait un corps nu recouvert d’un linceul. Antonio allait pour le soulever quand un cri de Nguyen l’interrompit.

    — Quoi, encore ?! s’exaspéra-t-il.

    — Vous allez laisser des traces partout ! Enfilez ces gants.

    Elle lui tendait une paire de gants en latex tenus au bout d’une pince de bois. Antonio leva les yeux au ciel et obtempéra. Une fois les mains enrobées de plastique, il put procéder à l’examen du corps. Il repoussa le drap et inspecta le mort.

    — Vous le reconnaissez ? le questionna Nevena.

    — Non… Il ne me dit rien.

    — Rien du tout ?

    — Il y en a d’autres, encore. Docteur, vous pouvez ouvrir un autre caisson ? Docteur ?

    Le légiste était en train de manger un muffin, les yeux perdus dans le vague.

    — Docteur !

    Elle sursauta.

    — Oui oui, je suis là !

    — Vous pouvez ouvrir un autre caisson ?

    — Il ne vous plait pas, lui ?

    — Un autre caisson. Maintenant. Je vous prie-je.

    Yuri Nguyen obéit. Elle referma le caisson et en ouvrit un autre, immédiatement à sa gauche. Antonio inspecta le deuxième cadavre et plissa les yeux. Celui-ci ne lui était pas complètement étranger.

    — Et lui ? Vous le reconnaissez ?

    — Je crois que je le connais… Je reconnais cette cicatrice au menton. Et ce tatouage tribal à la nuque. Je trouve ça ridicule, ces tatouages.

    En entendant ce commentaire, le docteur Nguyen croisa les bras, offusquée.

    — Oui, je le connais. Mais où l’ai-je déjà vu ?

    Vendini se redressa et se caressa le menton. En dépit de sa pâleur cadavérique, le mort conservait un teint basané hispanisant, et cette cicatrice et ce tatouage lui étaient familiers. Il fouilla dans ses souvenirs, cherchant où et quand cet homme était entré si fugacement dans sa vie.

    Au vu de sa carrure, cette ex-personne n’avait pu être qu’un gros bras, une brute de service bonne à faire uniquement ce qu’on lui demandait, sans poser de questions (c’était même sûrement pour cela qu’il avait été engagé comme assassin la veille).

    Non, décidément, Antonio avait beau réfléchir et creuser au plus profond de sa mémoire, il était incapable de dire qui était cet homme.

    — Docteur, vous pourriez en ouvrir encore un autre ? Docteur ? Docteur !

    Le médecin légiste était en train de passer une lingette nettoyante sur les portes de métal, une paire d’écouteurs enfoncée dans les oreilles.

    — Oh bordel mais c’est pas vrai…

    Antonio contourna la planche sur laquelle reposait le corps et posa la main sur l’épaule de Yuri Nguyen. Elle sursauta, l’agrippa au poignet et, dans une volteface mêlée à prise de judo, le fit basculer par-dessus sa hanche et l’envoya s’écraser par terre. Vendini poussa un râle de douleur, le dos fracassé sur le carrelage. Il resta là, sans bouger, un mince filet d’air circulant entre ses dents. Le docteur ôta ses écouteurs et prit un air horrifié.

    — Je vous avais dit de me prévenir quand vous vouliez me toucher ! Je… je déteste ça ! Je suis sûre que vous m’avez couverte de germes !

    Elle sortit un produit désinfectant de la poche de sa blouse et s’en aspergea frénétiquement l’épaule.

    Martha s’accroupit auprès de son chef et agita la main devant ses yeux pour essayer de capter son attention.

    — M’sieur Vendini… ça va ?

    — Je…

    — Ouais, ça va, il parle.

    — Je crois que je vais rester ici encore un petit moment. Pour méditer, penser à ma vie, aux choix qui m’ont conduit à cet instant fatidique… Vous pouvez… vous pouvez poursuivre sans moi pour l’instant ?

     

     

     

    Voilà pour l'extrait ! J'espère qu'il vous a plu et qu'il va vous donner envie d'en découvrir plus sur La Face V ! Pour plus d'infos, je vous invite à lire ou relire l'article précédent ainsi que tout ce qui concerne le tome précédent :

     

    N'oubliez pas que Antonio Vendini, Criminel Ambitieux, est toujours disponible à la vente sur la majorité des plateformes en ligne !

     


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