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Le Hollandais Voleur — Article
Salut, les vendinautes ! Ce nouvel article est consacré à l’épisode hors-série Le Hollandais Voleur ! Comme vous avez pu le lire, l’intrigue n’incluait pas, pour une fois, le célèbre criminel ambitieux qui a donné son nom au blog. Je me suis dis qu’il serait intéressant de dévoiler un peu les coulisses de la création du récit et comme j’adore me vanter, je me suis convaincu qu’écrire cet article était la seule chose raisonnable à faire. Par conséquent, voici pour vous, vendinautes, les secrets de Le Hollandais Voleur ! Attention, cet article contient des spoilers, donc si vous n’avez pas encore lu l’histoire concernée, filez vite le faire et revenez tout de suite après !
L’histoire :
- Sœur Camille est envoyée au Monténégro par le Vatican afin de récupérer une précieuse relique des mains d’un trafiquant de drogues du nom de De Hertog. Voilà pour le résumé rapide.
- Le titre est une référence au célèbre navire fantôme, le Hollandais Volant, dont on dit qu’il était commandé par un capitaine néerlandais, du nom de Van Der Decken, qui aurait était maudit par le diable parce qu’il maltraitait son équipage.
- J’ai eu un mal fou à choisir le lieu. Au départ, le récit devait se dérouler à Londres, ou à Rome, mais j’ai finalement porté mon choix sur le Monténégro, car je le trouvais plus exotique, d’une part, et ensuite car c’est une véritable plateforme de transit de stupéfiants. Il se trouve à mi-chemin entre l’Afghanistan, le plus gros producteur d’opium, et l’Europe Occidentale, qui sert de pont vers l’Amérique du Nord. Tous les chiffres énoncés dans la nouvelle sont rigoureusement véridiques, et datent au plus tard de 2008.
- Les noms m’ont également posé beaucoup de problèmes. Je suis un fan inconditionnel de Fantômas, autant des films avec De Funès et Jean Marais que du feuilleton littéraire, et le concept d’identités multiples m’a toujours beaucoup plu (il n’y a qu’à voir Aris Korsakoff…). Il m’a donc fallu des noms qui définissaient les différentes facettes des personnages. Par ailleurs, les identités multiples sont la base du mensonge, le péché originel.
- Concernant l’aspect religieux, j’ai également effectué de nombreuses recherches. L’existence d’un cabinet fantôme au sein du Vatican fait fantasmer beaucoup de monde. En témoigne le nombre hallucinant d’œuvres qui y font référence. Moi-même, j’adore l’idée. L’Ufficio del Silenzio agit comme une sorte de secte qui collecte tous les indices pouvant mettre en danger le dogme catholique. Non pas que je sois anti-religion mais, il faut l’admettre, on parle toujours mieux de ce qu’on connaît.
- Enfin, la drogue est un sujet que j’aborde très rarement dans mes écrits, mais les poisons et autres gaz vont devenir peu à peu un thème très important au sein du Vendini Show. Il fallait donc leur donner une genèse. De Hertog trafique des stupéfiants pour le compte de l’inquiétant Matt Nimic par le biais de Kyll Nox. Ça fait beaucoup de méchants, quand même !
Les personnages :
- Sœur Camille :
- Les origines de Sœur Camille remontent à la création de la gamme Vendini’s Secret. J’avais pensé un jour à créer une nonne top-modèle qui aurait pu faire partie de l’intrigue de la deuxième saison du Vendini Show. Si cette idée est moins sûre aujourd’hui, elle a tout de même eu le mérite de faire germer le personnage de Sœur Camille.
- Concernant ses origines, je me suis rendu compte que je ne faisais pas beaucoup de personnages variés. Je crée beaucoup de caucasiens très typés Europe Occidentale et, la vérité… C’est que je ne songe pas à faire des Chinois, des Indiens, ou des Amérindiens. Ça ne me vient jamais spontanément à l’esprit. Alors, là, je me suis forcé. J’ai attribué à Sœur Camille des origines ghanéo-iraniennes et lui ai donné une version orientalisée du prénom Jeanne : Jihanne. De même, son alias “Shaban Rezvani” est d’inspiration purement iranienne.
- La scène finale devait faire figurer Sœur Camille au téléphone, appelée par le décidément très mystérieux Matt Nimic, qui lui aurait proposé de l’aider à prendre sa revanche sur De Hertog. Je l’ai enlevée car ça rendait le texte interminable, et je préférais le dialogue entre De Hertog et Nimic. Il a plus d’impact sur la suite des évènements.
- Une future apparition dans le Vendini Show ? Comme je l’ai dit plus haut, pas à l’heure actuelle. Le personnage est intéressant et amusant à écrire, et c’est vrai que j’aimerais davantage explorer son enfance et sa psyché. Cependant, elle n’a pas vraiment sa place dans l’intrigue principale, elle ne ferait qu’alourdir la trame. Mais je la garde dans un coin de ma tête !
- Le père Luigi :
- Le vieux père Luigi Baghesi est certainement l’un de mes personnages secondaires préférés. Il a de l’expérience, il a connu des épreuves difficiles, et son passage à l’Ufficio del Silenzio l’a complètement transformé. D’un jeune prêtre idéaliste et plein de bonne volonté, il est devenu désabusé par la nature humaine, et le maigre filet de foi qui lui reste est essentiellement dévoué à ses cigarettes.
- Le père Luigi est de confession catholique, et, plus précisément, il fait partie du mouvement religieux des Minimes. Les Minimes sont un ordre fondé par St François de Paule en 1436 et ont comme philosophie de ne vivre que dans le dépouillement le plus complet. C’est ce que fait le père Luigi, à sa manière. Concernant son physique, je me suis partiellement inspiré du père Jean-Marie Petitclerc (cherchez sur wikipédia, bande de loutres).
- J’aurais voulu approfondir davantage l’addiction du père à la cigarette et son traumatisme durant son temps à l’Ufficio, mais cela faisait beaucoup de choses pour finalement pas beaucoup de pages.
- Je regrette d’avoir un peu (carrément) expédié la fin du Hollandais Voleur. J’ai longtemps hésité à faire mourir le père Luigi, et je suppose que ça s’est ressenti jusqu’au bout. Je regrette vraiment de l’avoir fait disparaître comme un vulgaire troisième rôle, mais il me manquait du temps et de la place.
- De Hertog :
- la révélation de Le Hollandais Voleur est bien entendu le personnage éponyme. Son origine est en fait relativement récente, car il n’existait même pas il y avait encore six mois. Il s’agit donc d’un méchant original, et non pas recyclé comme je le fais régulièrement pour le Vendini Show.
- l’origine du vilain remonte à un physique improbable, celui de l’acteur irlandais Andrew “Andy” Scott. Ce nom ne vous dit peut-être rien, et c’est normal car il n’est pour ainsi dire connu que pour une chose : incarner un personnage de l’une des séries produites par la BBC, Sherlock. À l’instant où je l’ai vu, je suis tombé sous le charme. Non pas qu’il soit beau (je vous vois venir, espèces de pervers !) mais tout simplement par son jeu. Je n’avais encore jamais vu un comédien pouvant changer d’expression aussi facilement. Passer d’un faciès gentil et trop choupichou à celui d’un démon enragé, ça m’a véritablement fasciné.
- j’établis (presque) toujours une histoire en fonction de son méchant. Ça me permet de mieux dresser le scénario, quand il y en a un. J’avais envie d’un antagoniste que je refusais de voir assimilé à Vendini, et là était mon épreuve de force : faire autre chose que du Vendini. Il fallait que le personnage soit insaisissable, loufoque et encore plus frappadingue et extrême que Vendinuche. Antonio est, par définition, l’individu le plus présent dans ses nouvelles. De Hertog se devait donc d’être rigoureusement absent. Me basant sur le principe de l’Arlésienne, d’Alphonse Daudet, j’ai fini par inventer ce personnage fantôme.
- Hubrecht De Hertog est un trafiquant de drogues et un sacré sociopathe. Sa non-présence physique dans le texte ne permet pas véritablement de faire le tour de sa personnalité, et je le regrette vivement car c’est un personnage haut en couleurs ! C’est un fan absolu de Doctor Who, de comics, de dessins-animés, et de jeux vidéo.
- À l’inverse d’Antonio Vendini, De Hertog est un individu incontestablement machiavélique et manipulateur. Il ne prend plaisir que dans la démonstration de sa supériorité intellectuelle à travers des jeux sordides pouvant déboucher sur la mort de centaines de personnes. Menteur, tricheur, destructeur, en un mot, malhonnête, il ne recule devant rien quand une personne l’obsède. D’où sa partie de cache-cache avec Sœur Camille.
- Est-ce que Zoran est effectivement De Hertog ? Mystère.
Tags : bonus, hollandais voleur, hors-série, vendini show
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Commentaires
Zoran EST De Hertog ! Je m'en doutais depuis le début ! Il avait l'air trop louche !