• Vendicratie : extrait n°1

    Troisième article sur mon projet de roman pour Bibliocratie ! Aujourd'hui, je vous livre un extrait en avant-première !

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    Salut les vendinautes ! Voici pour vos yeux que j'espère z'ébahis le premier extrait officiel de Ganster's Paradise ! Je n'ai encore rien relu, donc il est possible que vous déceliez des fautes d'inattention, des phrases trop longues, ou des imparfaits à la place de participes présents et inversement. Si tel est le cas, faites-le-moi savoir dans les commentaires, et je corrigerai par la suite.

     

     

    Shooting photo 

    Les hamburgers de Bogdan l’égorgeur furent, comme l’avait annoncé Vendini, délicieux. Depuis plus de vingt minutes qu’ils avaient quitté le Komida, Jack ne cessait de vanter la saveur, la texture et la présentation de ce qu’il appelait désormais le “divin repas des êtres célestes”.

    — Avant qu’on parte, faudra que je lui demande le secret de sa recette !

    Antonio s’arrêta et éclata d’un rire franc.

    — Quoi ? s’offusqua le Fidèle Bras Droit. Qu’est-ce que j’ai dit encore ?

    — Rien, rien. Quand on rentrera, je te ferai lire Coup de gigot, et je te ferai regarder Soleil Vert.

    — Hein ? Pourquoi tu dis ça ? De quoi ça parle ?

    — Tu verras, tu verras, hé hé… Bon, tu viens ? Faut pas traîner.

    — C’est toi qui t’es arrêté ! Où tu veux aller ?

    — Sur le port. Il y a un bar qu’on doit visiter. Le Skinny Beach.

    — Encore un bar ! On ne fréquente que ça depuis hier ! Le Pirate, le Komida, maintenant le Skinny Beach…

    — Bah écoute, j’aimerais vraiment avoir des contacts de l’underworld dans une clinique dentaire, mais il s’avère que ce n’est pas si ordinaire que ça. Qui l’eût cru ?

    — Dix dollars que notre voleur d’argent est dentiste.

    — Tenu.

    Jack se laissa à nouveau guidé par son patron, qui naviguait dans les rues de Gradene tel un véritable poisson-pilote dans un récif de corail. Vendini esquivait nerveusement les passants apathiques qui parsemaient son chemin déjà tout tracé, se retenant à peine de les insulter.

    En moins de quinze minutes de marche, le duo avait rejoint les quais de la ville. Là où Sunset Bay n’était que docks, entrepôts, conteneurs et trafics douteux, Gradene offrait des cafés aux terrasses ensoleillées, des promenades romantiques, et des barques de pêche qui mouillaient entre les embarcadères et les pontons. Enchanté par ce spectacle innocent et serein, Jack saisit son appareil photo et mitrailla absolument tout.

    Les bateaux qui tanguaient.

    Le couple assis au bord de l’eau.

    Le peintre de rue qui dessinait l’horizon sur du papier cartonné.

    Les ravissantes demoiselles qui mangeaient une crème glacée.

    Les deux hommes qui tenaient leur jeune enfant par la main.

    Les goélands qui volaient en rase-motte au-dessus des vagues.

    La Chicana d’âge mûr qui accostait les passants pour leur donner des fleurs qui favorisaient le bonheur et la fertilité, mais qui les agrippait ensuite pour leur réclamer des pièces.

    La Chicana d’âge mûr, qui accostait les passants pour leur donner des fleurs qui favorisaient le bonheur et la fertilité, qui venait de s’accrocher à Vendini.

    Vendini, qui essayait de se débarrasser de la Chicana d’âge mûr qui resserrait toujours plus ses griffes sur son bras.

    Vendini, qui se dégageait férocement de l’emprise de la Chicana d’âge mûr.

    Vendini, qui arrachait les fleurs qui favorisaient le bonheur et la fertilité des mains de la Chicana d’âge mûr.

    Vendini, qui enfournait les fleurs dans la bouche de la Chicana d’âge mûr, pendant que tout le monde le regardait faire avec horreur, à l’exception d’une jeune femme en robe rouge.

    La jeune femme en robe rouge, qui tournait le dos à la scène. Le vêtement couleur garance commençait sous les omoplates et s’arrêtait à mi-cuisse, offrant sa peau mâte aux reflets dorés à la vue de tous. Ses cheveux étaient noirs, épais, bouclés, agrémentés d’un foulard tacheté qui leur donnait plus de volume. Si Jack pouvait apercevoir une grande boucle brillante tressautait au bout de chacune de ses oreilles, son regard était en revanche irrésistiblement attiré par les fesses de l’inconnue. La vue de ces courbes menues et rebondies, parfaitement moulées dans cette robe si fine, mises en valeur par ces jambes si longues et ces hanches si rondes, le mettait en émoi. L’expert en fessologie grattait à la surface, persuadé d’avoir découvert le “secret” qu’il cherchait depuis des décennies. La superbe créature écarlate poursuivit sa route d’une démarche chaloupée, et s’évanouit dans la foule qui s’assemblait.

    Pendant ce temps, Vendini avait jeté la Chicana à l’eau.

     

     

     

    Voilà pour l'extrait ! J'espère qu'il vous a plu et qu'il va vous donner envie d'en découvrir plus en ce qui concerne le projet Vendicratie ! Pour plus d'infos, je vous invite à lire ou relire les deux articles précédents :

     

    Et je vous laisse sur cette chanson de Carlos Santana. À plus, les vendinautes !


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