• Vendicratie : extrait n°2

    Quatrième article sur mon projet de roman pour Bibliocratie ! Aujourd'hui, voici un deuxième extrait en avant-première !

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    Salut les vendinautes ! Deuxième extrait exclusif de Gangster's Paradise ! Suite à un malentendu, Vendini est enfermé au commissariat et, pour en sortir, doit négocier avec Zoey Calvin, une policière un peu trop chevronnée…

    Je n'ai encore rien relu, donc il est possible que vous déceliez des fautes d'inattention, des phrases trop longues, ou des imparfaits à la place de participes présents et inversement. Si tel est le cas, faites-le-moi savoir dans les commentaires, et je corrigerai par la suite.

     

     

    Le théorème de la boîte à sucre

    Ce ne fut que deux longues heures plus tard qu’un agent vint libérer Vendini de sa cage empoisonnée. Suivant son geôlier dans le plus grand silence, se concentrant sur sa respiration pour ne pas souffrir, le criminel ambitieux défila dans les corridors étroits du commissariat comme une truite qui remontait un cours d’eau, pour arriver dans le bassin fertile qu’était… la salle d’interrogatoire.

    Encore.

    Et Calvin l’attendait les bras croisés.

    Encore.

    Ce sentiment de déjà-vu, qui vibrait encore dans son torse en feu, fit comprendre à Antonio qu’il devait dorénavant jouer franc-jeu s’il espérait sortir de cette pièce en un seul morceau. S’il espérait en sortir tout court.

    La porte qui claqua dans son dos fut le coup d’envoi.

    — Vous vous êtes fait des amis ? demanda l’inspectrice.

    — Je n’aime personne.

    Il restait debout, courbé, le bras comprimant sa taille.

    — J’ai entendu dire pourtant que vous aviez fait copain-copain avec Benny Mallard.

    — On a parlé.

    Ainsi Mallard était son nom. Cela pouvait toujours lui être utile.

    — De quoi ?

    — De boulot.

    — Vous savez qu’il travaille pour Jacob Valverde, non ?

    — Qui ne travaille pas pour Jacob Valverde, ici ?

    — Moi ! s’écria-t-elle en tapant la table du poing.

    Vendini sursauta.

    — C’est une bonne chose… je présume ? osa-t-il.

    — Pour vous. Vous devez bien penser que peu de monde est heureux de vous revoir à Gradene après ce qui s’est passé.

    — C’était il y a dix ans, Calvin. C’était il y a dix ans, et c’était une guerre. Je peux vous assurer que les seuls exaspérés par ma présence sont ceux que je n’ai pas tués. Les autres, ils ne m’ont pas connu.

    — Vous diriez que c’est une bonne ou une mauvaise chose ?

    — J’ai l’impression d’être à un entretien d’embauche. Ce n’est ni une bonne ni une mauvaise chose, je n’ai rien contre ces gens.

    — Et en ce qui concerne le Grand Patron ?

    — Valverde ? Je ne pense pas qu’il y ait de problèmes, entre lui et moi. Pas trop, en tout cas. C’était un excellent ami de mon père, son meilleur ami, même, je crois, et…

    — Où est-il, votre père ?

    — Dans une boîte à sucres, dans ma valise, dans ma chambre à l’hôtel.

    Calvin fronça les sourcils et pinça les lèvres, et pencha la tête sur le côté.

    — Vous pouvez répéter ça ?

    — Dans une boîte à sucres, dans ma valise, dans ma chambre à l’hôtel. Sérieusement, pourquoi tout le monde a toujours cette réaction ?

    — Je ne… pense pas que ça soit une réponse si commune. Vous êtes en train de me distraire !

    — Vous demandez, je réponds.

    — Ça suffit ! Votre relation avec Valverde, maintenant, de suite, sans digressions.

    — Comme j’ai dit, le meilleur ami de mon père. Ils ont fait beaucoup de trucs ensemble. Cependant, Valverde était clairement le plus ambitieux des deux, donc c’est le plus connu. Mon padre était plutôt du genre à ne pas vouloir vexer les plus puissants.

    — Pourtant vous avez été soldat pour Valentino Rose.

    — D’un côté, vous avez un empereur enfoncé dans son fauteuil et trop sûr de lui, de l’autre vous avez un prétendant au trône particulièrement agressif. Le choix était vite fait. Don Rose a déclaré la guerre à Valverde et il l’a gagnée. Donc oui, forcément, je suis entré en conflit avec le vieux, mais il savait qu’il n’y avait rien de personnel.

    — Vous avez eu l’occasion d’essayer de l’éliminer ?

    — Vous venez de le dire, j’étais un soldat ! Le soldat, ça va sur le champ de bataille, le général reste au campement. J’ai exécuté certains de ses lieutenants, c’est tout.

    — Et si vous aviez eu l’opportunité… vous l’auriez fait ? Vous auriez appuyé sur la gâchette ?

    — Je ne sais pas. Je l’ignore. Sûrement.

    Calvin éclata de rire. Antonio rougit. Il détestait que l’on se moque de lui sans qu’il en sache la raison.

    — Vous n’êtes pas très brillant, vous le savez, ça ? Vous venez de confesser des meurtres à un officier de police.

    — C’est pas exactement si vous pouviez retrouver tous les corps.

    — Et où sont-ils ?

    — Dans différentes boites à sucres dans différentes valises dans différentes chambres d’hôtel.

     

     

     

    C'est tout pour l'extrait ! J'espère qu'il vous a plu et qu'il va vous donner envie d'en découvrir plus en ce qui concerne le projet Vendicratie ! Pour plus d'infos, je vous invite à lire ou relire les deux articles précédents :

     

    Sur ce, je vous laisse en compagnie de Joe Strummer, Mick Jones, Paul Simonon et Topper Headon !


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