• Qu’est-ce que c’est ?

    Ladykillers (The Ladykillers en VO) est une comédie noire sortie en 2004 et réalisée par les frères Joel et Ethan Cohen. Co-scénarisé par les frères Cohen eux-mêmes, Ladykillers a été produit par Touchstone Pictures et diffusé par Buena Vistal Pictures. Le film a été nommé pour 5 prix du Festival de Cannes 2004 et a remporté le Prix du Jury, pour la performance de l’actrice Irma P. Hall.

     

    De quoi ça parle ?

    Vieille dame très pieuse, Marva Munson reçoit un jour la visite du charmant et cultivé Professeur Goldthwait Higginson Dorr. Il s’avère que le Professeur désire louer une chambre chez Mme Munson et utiliser sa cave pour des répétions de musique religieuse avec quelques-uns de ses amis. Il s’avère cependant que le Professeur et ses “compagnons” ne sont rien de plus qu’une bande de voleurs dont le seul but est de creuser un tunnel de la cave de Mme Munson jusqu’au coffre-fort d’un casino très important et, donc, plein d’argent…

     

    Le scénario, c’est solide ?

    Les frères Cohen n’ont rien inventé : Ladykillers est le remake de Tueurs de Dame, sorti en 1955 (soit près d’un demi-siècle plus tôt), avec dans le rôle principal Alec Guinness, que certains connaissent aussi sous le nom de Ben Kenobi.

    Si l’œuvre originale se déroule à Londres, vers la gare de King’s Cross (Tu es un Jedi, Harry), l’action du remake se passe dans l’État du Mississippi. Pas spécialement à côté, donc. L’univers du film est empreint de gospel et de métaphores bibliques, qui caractérisent fondamentalement le personnage de Mme Munson, et sa relation avec le Professeur.

    Le scénario en lui-même se présente comme une comédie américaine assez classique, presque digne du Frat Pack : une bande de bras cassés qui ne parvient pas à s’entendre essaie de réaliser le coup du siècle mais est sans cesse interrompue par une mamie acariâtre. Seulement, il s’agit des frères Cohen. Ce sont les gars étranges qui ont pondu The Big Lebowski, Barton Fink et, bien entendu, Fargo, pour ne citer que ceux-là. Et à chaque fois, c’était des films étranges (voire très étrange en ce qui concerne Barton Fink) et truffés de symbolisme.

    Ladykillers ne déroge pas à la règle. Le film s’ouvre sur une péniche à ordures qui passe sous un pont pour déposer tout son contenu pourri sur une île-décharge. Ce thème est repris plus tard, lorsqu’un pasteur dit que ceux qui ont dérogé aux dix commandements ont été bannis par Moïse sur un îlot plein d’immondices “très très loin du royaume de Dieu”. Peu après la scène d’ouverture, la brave Mme Munson vient porter plainte auprès du shérif local et se lance dans une tirade qui se finit par le fait qu’un étrange est parmi eux pour les détruire. Et boum, deux minutes après, arrivée du méchant en ombre chinoise. Bon, c’est vrai, c’est pas forcément toujours subtil, comme le cas je viens d’énoncer, mais il demeure que les ficelles sont souvent tirées avec brio.

    Ladykillers sert en quelque sorte d’hagiographie allégorique. Derrière une histoire humoristique et noire se dresse une parabole sur le Bien et le Mal : les personnes perverties par leur quête de richesse et de gloire y perdront forcément leur âme, tandis qu’une personne qui vit son existence sans histoire et qui se montre généreuse vivra toujours plus longtemps.

     

    Ok, mais quid des acteurs et des personnages ?

    Il est indéniable que le film avance grâce à la relation entre les deux personnages principaux, Mme Munson et le Professeur, incarnés respectivement par Irma P. Hall et Tom Hanks. L’une est une mamie pieuse et honnête, presque kantienne dans l’âme, l’autre est un menteur et un séducteur, digne successeur de Machiavel. L’une ne jure que par les Saintes Écritures, l’autre ne cesse de citer des paragraphes entiers des œuvres d’Edgar Allan Poe, tant les Stances à Hélène que le célébrissime Corbeau. Bref, tout indique que ces deux-là sont diamétralement opposés et, ironiquement, ce sont les deux personnages qui communiquent le plus.

    Irma P. Hall incarne Mme Marva Munson qui, comme je l’ai dit à plusieurs reprises, est une vieille dame très croyante. Irma P. Hall a d’ailleurs gagné, pour son interprétation, le Prix du Jury du Festival de Cannes 2004. Cependant, je dois avouer que… je suis assez partagé. D’un côté, on cerne tout de suite le personnage : la grand-mère sans enfants, bigote, veuve, et donc acariâtre, peu éduquée et naïve. Mais c’est là que réside le problème. J’ignore si c’est dans l’écriture du personnage ou dans la façon de le jouer, mais il ressemble davantage à une caricature stéréotypée qu’à une personne crédible. Certes, il s’agit d’une comédie, et certes, c’est un film des frères Cohen, qui ont l’incroyable capacité de nous présenter des personnages loufoques, mais on dirait que l’idée n’est pas menée jusqu’à son terme, comme s’ils avaient subitement souhaité faire marche arrière. Par conséquent, on a droit à une Marva Munson un peu brinquebalante et, en fin de compte, pas très convaincante.

    Face à Irma P. Hall se dresse le grand Tom Hanks (sérieusement, 1m83), qui incarne le Professeur Goldthwait Higginson Dorr, plus généralement appelé Professeur. Au cas où on ne l’avait pas bien saisi, il s’agit du cerveau de la bande de malfaiteurs. Là où Irma P. Hall surjoue son rôle à la caricature, Tom Hanks le surjoue juste comme il faut (et c’est peut-être ce qui dessert l’actrice au final). Le Professeur est grandiloquent, bavard, charmeur et plutôt diabolique. Il joue lui-même un rôle qui n’est pas le sien, et auquel il a du mal à se conformer. Tom Hanks parvient, grâce à ses maniérismes dérangeants et à ses intonations bien placées, à donner naissance à un personnage attachant (on a presque envie qu’il arrive à ses fins) et pourtant terriblement maléfique. On prend plaisir à le voir siroter une tasse de thé en compagnie de son hôte tout en sachant qu’il n’a rien d’un ange… et pourtant il joue si bien la comédie qu’on se demande s’il n’est pas vraiment en train de profiter d’un simple moment de détente. Il en ressort au final un personnage volontairement dérangeant qui met véritablement le spectateur mal à l’aise… et qu’on continue de réclamer !

    Marlon Wayans / Gawain : il est surprenant que Joel et Ethan Cohen aient choisi dans leur casting l’un des innombrables frères Wayans. Habitué des rôles de comiques, Marlon Wayans avait percé sur la scène internationale dramatique grâce à Requiem For A Dream, de Darren Aronofsky, en 2001, mais restait au demeurant dans l’ombre de l’exaspérant Chris Tucker. Ce choix m’a donc véritablement étonné. Après tout, je ne connaissais Marlon Wayans que pour sa contre-performance dans Donjons & Dragons… Je ne pouvais donc que m’attendre à du mieux de sa part. Et, pour être honnête, il n’est pas mauvais. C’est juste dommage qu’il soit cantonné au rôle du petit voyou qui aboie beaucoup mais ne mord pas, un branleur je-m’en-foutiste comme on en voit des dizaines dans les films policiers. Pourtant, vers la toute fin, le personnage dévoile une facette complètement différente de sa personnalité, ce qui le rend bien plus dramatique, mais c’est malheureusement trop tard pour éviter le naufrage.

    J. K. Simmons / Garth Pancake : le soi-disant expert en explosif atteinte d’une irritation pathologique du colon (cherchez pas…) Garth Pancake est interprété par J. K. Simmons. Simmons est un acteur très connu dans le monde des seconds rôles. C’est un peu le Jim Broadbent américain. C’est le genre d’acteur qui ne figurera jamais sur le devant de la scène, mais qui a un talent certain pour mettre les autres en exergue. Dans Ladykillers, Simmons fait encore une fois ce qu’il sait faire de mieux : le personnage loufoque par excellence. Complètement déphasé par rapport aux évènements, le personnage de Garth Pancake se fait balader d’un bout à l’autre. Il essaie de faire de son mieux mais n’en demeure pas moins un incapable malchanceux. Il est touchant car il semble vraiment authentique et apporte toujours l’humour nécessaire (mais néanmoins bizarre) aux scènes un peu lourdes.

    Tzi Ma / le Général : acteur américain d’origine hong-kongaise, Tzi Ma incarne un personnage simplement connu sous le sobriquet du Général. Et, oui, c’est clairement le personnage le plus comique de tout le film. Ex-Vietcong spécialiste des tunnels, le Général est un individu avare de mots, s’exprimant presque exclusivement par demi-syllabes et grognements autoritaires. Et c’est justement en cela qu’il est réussi : contrairement à Mme Munson, ou à Gawain, qui succombent aux stéréotypes maladroits et donnent l’impression de ne pas être “terminés”, le Général est fidèle à lui-même du début à la fin du film. On peut lui imaginer des dizaines de backgrounds sans pour autant le dénaturer, allant même jusqu’à se demander s’il a un jour vraiment été Général ou s’il n’est pas lui aussi qu’un simple escroc.

    Ryan Hurst / Lump : le dernier membre de la bande, Lump, est naturellement le gros costaud, celui qui va faire tout le travail physique, bref, le crétin musclé. Ryan Hurst se charge de jouer ce rôle. Rien à dire sur sa performance, elle est tout à fait juste. Le personnage en lui-même n’est pas spécialement intéressant, n’étant présent que pour rajouter du comique aux scènes. Il souffre lui aussi de l’impression de non-achevé qui assaille la moitié des personnages. Car, tout crétin qu’il est, Lump a à plusieurs reprises des sursauts de lucidité qui feraient passer le Professeur pour un idiot lui aussi. Ces moments de clairvoyance auraient justement pu amener un contraste, c’est-à-dire en présentant par exemple Lump comme le seul personnage qui n’est pas au-delà de la rédemption, mais le problème qui demeure, c’est que ces instants-là n’existent que pour faire rire. Alors oui, ils font rire, ils sont même très bien placés, mais ils laissent toujours ce petit arrière-goût d’inachevé. Dommage.

     

    Ok, et la musique ? 

    La musique est très présente dans Ladykillers. Il s’agit principalement de chants de gospel mélangés à de la musique classique et, parfois, quelques étranges rythmes de rap/hip-hop. Ce choix est somme toute naturel, car Mme Munson va à l’église, où se chante le gospel, elle déteste de le “hop-hop” car elle considère que c’est une musique impie et intolérante, et est charmée par la façon dont le Professeur et sa bande “jouent” de la musique baroque pour couvrir leur véritable activité.

    La bande-son accompagne le déroulement des évènements de façon très synchronisée. Il y a une véritable symbiose entre les mouvements des notes et les mouvements des personnages, et le résultat est impressionnant. Le traitement de la musique est poussé jusque dans les paroles, qui illustrent, toujours d’une façon parabolique, les actions et qui présagent déjà le destin des malfrats.

    On sent grâce à tout cela, grâce à toute cette attention minutieuse portée sur la bande-son, que le film jouit d’une unité et d’une solidité que d’autres n’ont pas, ou en tout cas dans une moindre mesure.

     

    Et au final ?

    Ladykillers se présente comme une comédie très sympathique. La touche de loufoquerie si personnelle des frères Cohen ajoute un charme singulier, rafraichissant et inhabituel à une histoire qui paraît assez classique de prime abord.

    Tous les sous-entendus, toutes les insinuations et allusions sont très subtiles, et rendent l’œuvre encore plus délicieuse après plusieurs visionnages. Bien sûr, les failles présentes dans la moitié des personnages sont un peu gênantes, voire embarrassantes quand on y regarde bien, mais cela n’empêche en rien de profiter du film pour ce qu’il est.

    Ladykillers fait partie de ces films, avec The Big Lebowski, dont on ignore totalement s’il est bon ou mauvais. Pour moi, en dépit de ses quelques défauts parfois parasitaires, Ladykillers reste un film excellent qui est très agréable à voir et à revoir.

     

    Verdict

    EXCELLENT

    Et vous, que pensez-vous de ce film ? L'avez trouvé excellent / bonn / bof / horrible ? Faites-moi savoir dans les commentaires ci-dessous !


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  • Qu’est-ce que c’est ?

    The Green Hornet est une comédie d’action sortie le 12 janvier 2011, réalisée par Michel Gondry, d’après un scénario de Seth Rodgen et Evan Goldberg, et co-produite par Original Films et Sony Pictures Entertainement. Le film est une adaptation de la série radiophonique du même nom, créée par Fran Striker et George Trendle en 1936.

     

    De quoi ça parle ?

    Britt Reid, jeune homme fêtard et irresponsable, hérite du Daily Sentinel, le plus gros journal de Los Angeles, suite au brusque décès de son père. La nuit, Britt devient le Frelon Vert, un justicier masqué qui, aidé par son fidèle adjuvant Kato, sème le trouble dans la pègre. Mais ira-t-il trop loin… ?

     

    Le scénario, c’est solide ?

    The Green Hornet est une adaptation de la franchise Green Hornet, débutée en 1936 sous la forme d’un feuilleton radiophonique, et qui a depuis été déclinée en série télévisée en 1966, en comics et en plusieurs films.

    De nombreuses similitudes existent entre le duo formé par le Frelon Vert et Kato, et celui formé par… Batman et Robin. Ni plus, ni moins ! Vous ne me croyez pas ? Très bien.

    The Green Hornet, c’est l’histoire d’un riche héritier, très connu dans le coin pour ses frasques et son irresponsabilité, qui se transforme la nuit en justicier/détective masqué pourchassé par la police. Il est aidé dans sa tâche par son majordome et faire-valoir et c’est ainsi que, muni d’un tas de gadgets et d’une super-bagnole, il part remettre de l’ordre dans la ville. Ça y est, convaincus ?

    Pour la petite histoire, un double épisode de la série Batman, des années 60, met en scène le Frelon Vert et son fidèle Kato qui, suite à une méprise, s’en prennent au Duo Dynamique. À noter également qu’un comics, publié par DC Comics, nommé “Batman 66 meets The Green Hornet” est en train de voir le jour ! Je crois qu’on suffisamment compris le parallèle.

    Donc, reprenons : est-ce que le scénario, c’est du solide ?

    Eh bien… hum… The Green Hornet étant une comédie d’action, je pense qu’on peut dire que oui… C’est une mesure toute relative. Comme bon nombre de films de super-héros (car disons-le clairement, le Frelon Vert est un “super-héros”), The Green Hornet commence au tout début de la carrière du héros éponyme. Hélas. 

    Pourquoi hélas ? Eh bien parce que c’est trop souvent la même chose pour ces films de héros ! On commence avec la période “pré-héroïque” durant laquelle on montre que le protagoniste principal a une personnalité étrange par rapport à la norme sociale, puis on enchaîne avec l’élément déclencheur qui le transforme en héros, et après deux-trois cabrioles vite expédiées sur un fond de musique rock, durant lesquelles il fait l’apprentissage de ses capacités/responsabilités, il triomphe du méchant.

    Attention, je ne suis pas tout à fait hostile à ce genre de traitement. Je préfère largement quand l’événement de la “transformation” est révélé après, ou en tout cas évoqué en filigrane, car il est vrai que ça m’insupporte qu’on nous resserve toujours la MÊME histoire dans quasiment les MÊMES conditions avec seulement des acteurs différents. C’est simple, il n’y qu’à voir le nombre de films basés sur ce modèle : Spider-man, Superman, Man of Steel, Batman Begins, Kick-Ass, Steel, Iron Man, Captain America, The Amazing Spider-man, les Quatre Fantastiques, Hulk… Certains parviennent à rendre le schéma intéressant car ils en font le point-pivot du long-métrage, d’autres… se cassent la figure.

    The Green Hornet ne se casse pas la figure. Il racle le trottoir sur une vingtaine de mètres avant de s’encastrer dans un mur de briques. C’est une nuance subtile, mais néanmoins importante.

    Une autre particularité que je ne saisis pas, c’est… pourquoi un film comique ? Ok ok, je comprends qu’un film de super-héros a toujours besoin d’un peu d’humour, et que ça lui permet des autres films de super-héros. Ceci étant dit, je ne comprends pas vraiment l’intérêt d’en faire une comédie. Certes, l’année 2011 avait été chargée en termes de grosses productions super-héroïques (X-Men : le commencement, Green Lantern, Captain America : First Avenger et Thor), mais The Green Hornet ne joue pas du tout dans la même catégorie. Alors quoi, ce ne serait en fait qu’une comédie centrée sur le clone raté de Batman ?

    La réponse est oui. Quand on a au casting Seth Rogen et Cameron Diaz, quand le scénario a été co-écrit par Seth Rogen lui-même et quand on a Michel Gondry aux commandes, oui, c’est clair et net : The Green Hornet est une comédie affirmée. Et c’est peut-être finalement ce qui est le plus embarrassant. Le Frelon Vert est un héros très sérieux. La série des années 60 était très kitsch, il est vrai, mais chaque intrigue était sérieuse, voire sinistre. La forme fait rire aujourd’hui, mais le fond est plutôt austère. Le principe d’un justicier qui se fait passer pour un criminel est un concept intéressant, mais Michel Gondry semble avoir voulu privilégié une écriture humoristique à une écriture astucieuse.

    On a donc droit à un film classique et sans prises de risques, établi selon le principe précédemment énoncé. Dans les faits, tout se tient, mais c’est sans surprise. On devine d’avance le déroulement de l’intrigue, on sait que les plans du protagoniste vont tourner au dramatique, on sait que les deux héros vont se disputer, qu’ils vont s’en vouloir, et qu’ils vont se réconcilier à la fin, on sait très bien que le faire-valoir est plus mis en avant que le personnage princip… quoi ?

    Eh oui ! Kato, le fidèle valet interprété par nul autre que Bruce Lee dans la série télévisée est sur le devant de la scène. C’est LA surprise, enfin, demi-surprise, du film. Demi-surprise car le protagoniste est tellement inintéressant que bon, il est normal de compenser ailleurs. Donc, là où The Green Hornet réussit, c’est qu’il réussit à faire du sidekick un personnage central. Plus qu’un faire-valoir, il est le partenaire. Il est même le héros. Derrière le Frelon Vert se cache Kato. C’est lui qui a tout fait, du costume aux gadgets, et même le surnom !

    Un point pour Gondry.

     

    Ok, mais quid des personnages ?

    Seth Rogen / Britt Reid : Seth Rogen est l’un de ces acteurs hollywoodiens faisant partie du cercle étendu du Frat Pack, ce groupe d’acteurs comiques présents dans au moins 47 productions humoristiques chaque année. Ce n’est pas spécialement un mauvais interprète dans ce genre, et il a le physique qui y correspond plutôt bien. Après, était-ce le meilleur choix pour interpréter notre héros ? Mon avis est mitigé. Si on le considère comme un personnage totalement différent de Britt Reid… alors oui, il est convaincant. Dommage qu’on doive justement le considérer comme n’étant pas le Frelon Vert. À sa décharge, il n’est pas facile de faire sien et de rendre crédible un rôle aussi kitsch. Et puis il a l’air tout de même de bien s’amuser !

    Jay Chou / Kato : le nom de Jay Chou vous est peut-être inconnu, et pourtant, ce musicien et acteur taïwanais est très populaire parmi les sinophones. Ayant joué dans de nombreuses productions asiatiques, comme La Cité Interdite, Chou interprète en fait souvent des rôles titulaires. The Green Hornet constitue sa première, et jusqu’à présent unique, participation à une production occidentale. En cause notamment son anglais très approximatif. Kato est le partenaire du Frelon. Il est traité comme son égal, et c’est, comme je l’ai dit, l’un des très bons points du film. À aucun moment le personnage ne succombe à la mauvaise écriture typique des sidekicks ou aux préjugés raciaux. Il crée de fait avec le héros un tandem complice et fonctionnel très intéressant à regarder. C’est cette relation qui sauve le film, et c’est tant mieux. Petit fait amusant : Kato a un nom japonais, mais est en fait né à Shanghai. Il s’agit là d’une rectification qui s’est présentée durant le feuilleton radiophonique. Kato était à l’origine Japonais, mais il s’est avéré que peu après le lancement de la série, le Japon a envahi la Chine. Vous voyez le malaise…

    Cameron Diaz / Lenore Case : cherche actrice comique générique pour interpréter personnage féminin comique générique. Voilà, je crois que c’était le pitch de Michel Gondry lors du casting pour le rôle de Lenore Case. Dans la série, (oui, encore !) Lenore Case, dite Casey, est la secrétaire de Britt Reid. Consciente de la double identité de son patron, Casey lui apporte un soutien important. Elle est forte, ingénieuse, audacieuse et, surtout, elle n’est pas l’objet des affections de notre héros. Ok, alors maintenant, pour le film, vous prenez Casey, et vous en faites un personnage diamétralement opposé. Exact. Cameron Diaz campe une Lenore Case harcelée sexuellement par Britt ET Kato, certes un peu maligne, mais essentiellement présente pour remplacer le pot de fleur qui coûtait trop cher. Elle ne sert à rien, et la voir ainsi (mal)traitée est presque une insulte au personnage d’origine. Le test de Bechdel, ça vous parle, les gars ?

    David Harbour / Scanlon : … mmh ? T’es qui, toi ? Non, vraiment ? T’es qui ? David Harbour est, pour moi (donc ne m’en voulez pas), un illustre inconnu. J’ai peut-être bien dû le voir dans deux-trois rôles secondaires, mais si c’est le cas, il ne m’a jamais marqué. Bref. Harbour interprète le procureur Frank Scanlon. Dans la série, encore, Scanlon est la seule personne, à part Casey, à savoir qui est le Frelon Vert. Il est son ami et lui demande souvent d’intervenir à sa place pour s’occuper des méchants. Donc dans le film, Scanlon est naturellement un méchant. Ouais, je vous spoile pas tant que ça figurez-vous, c’est assez évident après dix minutes de visionnage. Que dire ? Scanlon est le politique corrompu classique : il ne cherche que son profit personnel et crache sur le peuple. Terriblement astucieux, dites donc.

    Christoph Waltz / Benjamin Chudnofsky : on a mis le temps, mais on y est arrivé. Christoph Waltz. Ou, comme je préfère l’appeler, Jésus. Le Rédempteur ! Cet homme, chers amis, cet homme est le Christ ! Il est descendu des cieux sur sa licorne magique pour sauver The Green Hornet !

    Bon, d’accord, j’exagère peut-être un tout p’tit peu. Plus sérieusement, Christoph Waltz est LE spectacle du film. Bien entendu, comme à son habitude, il incarne le méchant, ici un baron du crime ringard et paranoïaque, du nom de Chudnofsky. Attention, que tout soit bien clair : sa prestation ne fait pas de The Green Hornet un bon film, mais elle contribue grandement à l’améliorer. Chudnofsky est à première vue un gangster has-been, il s’habille mal, n’est pas impressionnant physiquement, et il n’est même pas inventif. Cependant, on s’aperçoit de suite qu’il est hautement paranoïaque et extrêmement violent. Il perd tout contrôle dès qu’on lui dit qu’il ne fait pas peur, et c’est justement ce qui le rend terrifiant. Christoph Waltz réussit à mixer avec brio le côté comique et le côté sinistre du personnage, en clamant par exemple qu’il tuera personnellement un associé parce que c’est un ami. La psychose de Chudnofsky s’aggrave à mesure que le film avance, et il s’enfonce progressivement dans l’idée que, pour combattre le Frelon, il doit lui aussi adopter un alias et se transformer en “super-vilain”, devenant ainsi le terrible Hémoglobinsky, tout vêtu de rouge. C’est par conséquent le personnage le plus complet et complexe de tout le long-métrage. Il passe par tellement de facettes qu’on a l’impression de réellement voir un parrain mafieux dans toute sa splendeur. À savoir, Nicolas Cage devait à l’origine prendre le rôle. Michel Gondry l’a remercié après que le Cage-Man ait fait un caprice pour parler avec un accent jamaïcain… Finalement je pense qu’on a gagné au change !

     

    Et la musique ?

    La bande originale est composée par James Newton Howard. D’habitude j’essaie d’en dire long sur la musique mais, là… euh… c’est pas mémorable. James Newton Howard est un habitué des grosses productions. Il est l’un des compositeurs attitrés de M. Night Shyamalan, et a travaillé également avec Hanz Zimmer sur la bande-son de Batman Begins et The Dark Knight. Pas un petit monsieur, donc. Et pourtant, aucun titre, aucune piste ne me vient en tête. Seul le thème de Chudnosky est sympathique car c’est un thème de méchant typique qui reste quelque temps en tête. Mais en-dehors de ça, je suis bien obligé d’avouer que c’est le vide…

     

    Et au final ?

    Au final, The Green Hornet se définit comme une comédie sympathique mais loin, très loin d’être intéressante. L’intrigue est précipitée, les personnages sont creux pour la plupart et la musique est oubliable. Christoph Waltz le dingo apporte clairement le délire nécessaire pour conserver l’attention du spectateur mais sinon, c’est plutôt vide. C’est le genre de film qui est idéal à regarder quand il n’y a justement rien d’autre à voir, mais qu’on ne se repasse pas plusieurs fois d’affilée.

     

    Verdict

       

    Bof

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  • Après plus de dix ans de silence, Antonio reçoit des nouvelles de son père, Pasquale Gottino. Sur son lit de mort, ce dernier désire revoir son fils pour lui faire des révélations qui pourraient bien bouleverser sa vie.

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  • Prélude à la saison 2 !

    Vendini doit récupérer des dossiers militaires qui auraient appartenu auparavant à Aris Korsakoff. Cependant, une tueuse ukrainienne est également sur leur piste... Qui sera le premier à les retrouver ?

     

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  • Découvrez un morceau de la vie quotidienne de Martha, la femme de ménage aussi dévouée que teigneuse de Vendini !

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  • Salut les vendinautes tout va bien pour vous j’espère moi ça va ça va très bien même quoi vous trouvez que c’est illisible oh eh si vous aviez vu le film que je viens de voir vous aussi vous auriez l’impression de vivre à toute allure c’est bien simple actuellement tout autour de moi tourne au ralenti.

    Pourtant le titre était parfaitement annonciateur, hein !

    (sous-titré Deux Tueurs, parce qu’un titre ne suffisait pas)

     

    À première vue, on dirait une adaptation d’une enquête de San-Antonio. Enfin, “du mou dans la gâchette”, c’est quand même un titre que Frédéric Dard aurait très bien pu inventer pour les aventures de son commissaire fétiche !

    Cependant, là où San-Antonio est comique, nerveux et rythmé… Du Mou Dans La Gâchette est abominablement lent et mauvais. Si abominablement lent et mauvais que la ridicule 1h25 de durée m’a donné l’impression de voir la version longue des trois films Le Parrain d’affilée.

    J’exagère peut-être un peu (en fait pas vraiment), et contrairement à ce que vous pouvez croire en lisant ces lignes, tout n’est pas à jeter dans ce long-métrage… Mais commençons by the beginning, please.

     

    Qu’est-ce que c’est ? 

    Du Mou Dans La Gâchette est une comédie de truands sortie durant l’été 1967 réalisée par Louis Grospierre, sur un scénario de Louis Grospierre et de René Havard, d’après une idée de Louis Grospierre, avec des dialogues écrits par René Havard, le tout sur une musique arrangée et dirigée par Claude Bolling (notamment connu pour la bande-son de Borsalino et sa suite) et par Vladimir Cosma (notamment connu lui aussi pour la bande-son de bien meilleurs films que celui-ci…).

    Vous l’aurez compris : c’est essentiellement le film de deux personnes, qui sont Louis Grospierre et René Havard. Vous avez peut-être entendu parler de ce dernier. Il n’est autre que le scénariste de Un taxi pour Tobrouk (adaptation de son propre roman !) qui a notamment reçu le Grand Prix du cinéma français en 1961. Six ans plus tard, il nous livrait Du Mou Dans La Gâchette.

    Ok, je l’admets, je suis relativement injuste avec ce film. C’est une comédie sans prétention dans la veine de nombreux récits français sur des truands minables qui s’en sortent toujours miraculeusement, il n’est donc pas nécessaire de mitrailler outre mesure cette pauvre ambulance déjà enflammée.

     

    De quoi ça parle ?

    Nicolas Pappas et Léon Dubois sont deux tueurs désastreux engagés par le caïd Jo Laguerre pour exécuter un hold-up qui, bien entendu, se déroule mal. La raison : des policiers leur subtilisent le butin juste sous leur nez.

    Furieux, Laguerre découvre que ces hommes travaillaient pour Magnum, un chef de bande rival. Il envoie donc Pappas et Dubois éliminer son bras droit pour se venger. Après une longue tentative de meurtre, qui se solde par un échec, le bras droit se fait écraser par un taxi. Laguerre croit que c’est l’œuvre de ses deux nouveaux éléments, et leur fait désormais suffisamment confiance pour leur donner la tâche de découvrir l’endroit où se terre Magnum. Tâche qu’ils parviennent à accomplir contre toute attente.

    De toute façon, ils nous rateraient même à bout portant…

     

    Trahis par leur armurier, Pappas et Dubois commencent à être la cible d’attentats alors que Laguerre entre en… guerre… avec Magnum. Les deux tueurs décident de se mettre au vert pour un moment et vont se réfugier au restaurant de La Prudence, un assassin à la retraite qui apprend à des petits voyous à devenir des meurtriers invétérés.

    Cependant, Laguerre les retrouve et leur ordonne cette fois-ci de tuer Magnum. Pappas et Dubois rejoignent le repaire du parrain, montent sur un toit pour le liquider… et s’aperçoivent au dernier moment qu’ils ont oublié leurs armes. Fort heureusement pour eux, Magnum est complètement ivre et se jette tout seul dans le vide. 

    Évidemment, Laguerre croit qu’ils ont réussi leur coup et les paie grassement. Des sbires de Magnum sont néanmoins désormais à leurs trousses, et il s’avère que le caïd a survécu à sa chute. Pappas et Dubois décident qu’il est temps pour eux de disparaître, et se réfugient dans un couvent où ils se font passer pour des clercs.

    Finalement, après avoir torturé La Prudence chacun à son tour, Laguerre et Magnum retrouvent la trace des assassins pour une confrontation finale au couvent. Suite à une diversion, Pappas et Dubois parviennent à prendre la fuite, laissant les deux gangs s’entretuer, et décident alors de renoncer définitivement à leur vie de crime.

    Et voilà.

    Ça se finit comme ça.

    Même résumé, c’est long, hein ?

     

    Et qui joue ?

    Du Mou Dans La Gâchette part de prime abord avec un casting plutôt intéressant. Nicolas Pappas et Léon Dubois sont incarnés respectivement par Bernard Blier et Jean Lefebvre, connus pour avoir composé les frères Raoul et Paul Volfoni dans Les Tontons Flingueurs. Ce duo de seconds couteaux du cinéma comique français a toujours été fonctionnel, et ici, il ne déroge pas à la règle ! Leur complicité est indéniable, ils ont l’habitude de jouer ensemble et ça se voit.

    Pour leur donner un peu plus d’épaisseur, et parce que ce sont toujours les mêmes acteurs qui sont au final sélectionnés pour les comédies de gangsters, on retrouve Francis Blanche dans la peau de La Prudence. L’ex-Maître Folace s’amuse avec son rôle d’ex-tueur enseignant exemplaire.

    Jo Laguerre est joué par un acteur italien nommé Gastone Moschin, adepte des films de mafia, et que les fans plus hardcore ont pu reconnaître dans le rôle de Don Fanucci, le caïd de la Main Noire qui sème la terreur à Little Italy dans Le Parrain II. Bien sûr, sa carrure physique et ses traits de visage lui donnent tout de suite l’air d’un vrai chef de bande. Pour ma part, je m’étais presque attendu à voir Venantino Venantini à sa place… Eh, quitte à reprendre le casting des Tontons Flingueurs, pourquoi se priver ?

    Et pour finir, notre antagoniste principal (et je parle de Magnum, pas du manque de comédie…) se nomme Lawrence !


    Si seulement.

     

    Non, Marc Lawrence. Marc Lawrence, enfin ! Vous savez, le mec qui se fait descendre dans la scène pré-générique de L’Homme au Pistolet d’Or ! En effet, notre bon Pas-Jennifer est un adepte des rôles de malfrats qui a malheureusement souffert du maccarthysme et qui a dû s’exiler en Europe pour continuer son boulot d’acteur. Finir dans Du Mou Dans La Gâchette, tu parles d’une vie…

     

    Et donc, l’analyse, c’est que… ?

    Eh bien chers vendinautes, l’analyse, c’est que ce film fait l’erreur de concentrer son action exclusivement sur les Deux Tueurs (hé hé, vous avez vu ? C’est par rapport au sous-titre…).

    Bernard Blier et Jean Lefebvre sont impeccables dans leurs rôles habituels, même s’ils y sont aussi tristement soumis. Ils rappellent trop les frères Volfoni. Blier joue le “meneur”, grande gueule, plus agressif, couard et moyennement réglo, tandis que Lefebvre s’attache à son rôle-fétiche du “dominé” bonne poire, gentil, aimable et doux. Ce film pourrait même s’intituler “Les Tontons Flingueurs : que sont-ils devenus ?” !

    Pour continuer le parallèle tontonflingueuresque (c’est totalement injuste, je sais), c’est un peu comme si l’intrigue tournait autour de la vie de Pascal et Bastien, dont le seul trait de personnalité est qu’ils tuent des gens pour gagner leur vie. À ceci près qu’ici, ils ne refroidissent personne.

    Parce que nous non peut-être ?

     

    C’est d’ailleurs là que repose la moitié de la comédie : nos deux héros sont d’une incompétence sans précédent. Ils font de leur mieux pour mener leurs missions à bien, on les voit essayer pendant 5 à 10mn à chaque fois, et au final ils n’y parviennent que de façon inattendue (et indépendante de leur bonne volonté). Et en hors-champ, en plus. Cela rend donc ces scènes ENTIÈREMENT INUTILES.

    L’autre moitié de la comédie repose sur le fait que non seulement Blier et Lefebvre sont les pires tueurs à gage du pays, mais qu’en plus… ils sont honnêtes. Ils remercient et s’excusent auprès des victimes qu’ils braquent, ils soignent un sbire de Magnum qui vient de se faire torturer (et obtiennent ainsi ses aveux…) et enfin essaient de dissuader les jeunes voyous de La Prudence de devenir des tueurs. Cela aurait pu fonctionner avec des dialogues percutants et rythmés, mais n’est pas Audiard qui veut, bien que cela n’empêche cependant pas une ou deux répliques de faire mouche, tel l’excellent “Faut tout de même pas se laisser abattre” après que nos héros ont essuyé un autre attentat.

    Le long-métrage se déroule donc de la façon suivante : une scène maladroite entre Blier et Lefebvre, une scène pseudo-comique avec Gastone Moschin, une très longue scène de tentative d’assassinat qui se solde par un échec, Blier et Lefebvre partent se mettre au vert, suivie d’une scène maladroite entre Blier et Lefebvre, une scène pseudo-comique av…

    Ça n’en finit pas ! C’est mal agencé, mal géré, mal équilibré. Je pense que ce n’est pas totalement la faute du réalisateur, cela dit. Louis Grospierre est avant tout un spécialiste des court-métrages et des épisodes de séries télévisées. Du Mou Dans La Gâchette n’était en réalité que son deuxième format long (le premier avait été produit 6-7 ans plus tôt). Ça excuse un peu la chose.

    Toutefois… l’ami Grospierre n’a pas l’air non plus de bien s’y connaître en comédie de malfrats. Les réactions des deux héros face à la guerre imminente est très réaliste, de même que la “guerre” elle-même, et de nombreuses actions se déroulent sur une musique typique d’un Parrain (de seconde zone, soit, mais quand même)… et soudain BOUM on nous balance un chœur bien français qui chantonne narquoisement des ritournelles stupides ! Des exemples ?

    « Ah que la guerre est jolie mais il vaut mieux mourir dans son lit » … Pardon ?

    « Pic et pic et colégrame bour et bour et ratatam » … Est-ce que j'ai changé de chaîne ?

    Et ma préférée : « il y en a qui feraient mieux de sagement rester chez eux, on ne fait pas ce métier-là quand on n’a pas la baraka »

    Je suppose que ces interventions très irritantes avaient une fonction de “chapitrage” – chapirritage, plutôt – mais ça ne fait que casser le rythme d’escargot qu’on nous impose durant 85 minutes.

     Emmenez-moi !

     

    Au final, on attend de nous d’apprécier un film maladroit sur deux tueurs qui ne savent ni ne veulent pas tuer. EST-CE QUE CE TRUC A ÉTÉ COMMANDÉ PAR LE GOUVERNEMENT ?! Est-ce que c’était une sorte d’annonce publique pour dire à l’audience que le crime… c’est pas bien ?

    D’accord, je sais, la violence à l’écran n’était pas exceptionnellement présente non plus dans ces comédies françaises des années 60, et même dans Les Tontons Flingueurs, les morts se produisaient en-dehors de la caméra, mais enfin là il y a peut-être exagération. Un mois plus tard sortait On Ne Vit que Deux Fois, avec sa bonne part de meurtres gratuits. On est par conséquent en droit de penser qu’un métrage concentré sur un duo d’assassins n’était déjà plus vraiment adapté à son public.

    Certes, je ne demande pas non plus à ce que Michael Bay en fasse un remake mais… une minute… Ok, en fait si, je demande à voir.

     

    Verdict

       

    Bof

    Et vous, que pensez-vous de ce film ? L'avez trouvé excellent / bon / bof / horrible ? Faites-moi savoir dans les commentaires ci-dessous !


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